Qui suis-je?

Être – à l’opposé de faire, qui nous définit bien trop souvent

Je me questionne souvent sur les rôles que l’on nous donne ou que nous choisissons de prendre, la poule et l’œuf en somme.

Dans ma famille, la vie a fait que je suis l’aînée d’une fratrie de trois. J’ai longtemps avec fierté endossé ce rôle qui requiert responsabilité, devoir d’exemplarité, ambitions rêvées (pas toujours verbalisées ni conscientes)… Cette position familiale a fini par me définir en tant que jeune adulte, me poussant à m’inquiéter du bien-être des autres peut-être à l’excès (sans qu’iels ne me le demandent d’ailleurs), à être exemplaire (en tout temps et sur tout), à littéralement endosser un maximum de responsabilités me permettant une ascension professionnelle « remarquable », jusqu’à l’épuisement en 2020.

A l’aube de mes quarante ans, je me questionne. Qui suis-je ? Est-ce que ce devoir d’exemplarité qui m’anime m’appartient ou l’ai-je accepté docilement ?

Au fond de moi, j’ai la réponse à cette question. Je sais que ce rôle « d’exemplarité » est comme une mission de vie. C’est quelque chose qui loge au fond de mes tripes, qui m’enrage quand je suis face à un manque de cohérence de personnes qui pour moi ont un devoir d’exemplarité (souvent des figures « d’autorités ou de pouvoir»).

Ainsi à moi de définir l’exemple que je veux incarner… je sais aujourd’hui ce que je ne veux plus incarner car je m’y suis épuisée.

Alors avec conscience et certainement quelques faux pas, je m’engage à dessiner les pourtours de la personne que je suis ; en apprentissage constant, à la curiosité débordante, aimante, qui prend soin, qui le goût des belles choses, qui fait avec les mains, honnête, libre et courageuse.